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Pourquoi exercer la médecine thermale

Du thermalisme à la médecine thermale

La médecine thermale a aujourd’hui apporté la preuve de son intérêt, en particulier dans la prise en charge des maladies chroniques, tant pour le patient que pour la collectivité. Depuis 2003, elle a engagé une démarche systématique d’évaluation scientifique de son Service Médical Rendu en consacrant plus de  11 millions d’euros à la recherche confiée à l’Association Française de Recherche thermale (AFRETh) qui a récemment célébré son 10ème anniversaire à l’Académie Nationale de Médecine. Les études publiées dans des revues internationales à facteur d’impact élevé convergent pour apporter la preuve de son intérêt dans la plupart des indications de cure*. Grâce à cette démarche sans équivalent pour une médecine complémentaire, elle acquiert une vraie respectabilité auprès du corps médical et des autorités sanitaires.

* plus de détails sur www.afreth.org

 

Une vraie place dans le système de santé

Une vraie place dans le système de santé

La médecine thermale a ses indications, ses non-indications et ses rares contre-indications (affections évolutives infectieuses, inflammatoires ou tumorales, limitation de la balnéation). Elle s’impose dans la prise en charge des maladies chroniques incapacitantes lorsque la prise de médicaments s’avère inefficace ou s’accompagne d’effets indésirables, ou encore lorsque les alternatives thérapeutiques ne sont pas adaptées.

Une médecine naturelle et douce

La médecine thermale est fondée sur l’utilisation écologique de ressources naturelles, l’eau minérale naturelle et ses dérivés, gaz, vapeur et boues thermominérales. Elle est donc une médecine naturelle et douce, quasiment dépourvue d’effets indésirables, ce qui la fait apprécier de plus en plus de patients sensibilisés aux excès de la surmédicalisation, au mésusage des médicaments et à l’inconfort des traitements intrusifs.

Une médecine citoyenne

Une médecine citoyenne

La médecine thermale est une médecine responsable parce respectueuse des ressources de la collectivité : non seulement de l’environnement, mais aussi de l’utilisation des deniers publics. Sa prise en charge partielle par l’Assurance maladie est aujourd’hui confortée par la preuve de son intérêt économique évalué par la réduction de la consommation de biens et de de services de santé qui suit en général la cure (consommation médicamenteuse en particulier).

Une médecine efficace, pour longtemps

Médecine douce certes, mais avec des résultats durablement efficaces…Là où d’autres traitements n’agissent que dans l’immédiateté, la médecine thermale s’inscrit dans le temps plus long. La rémanence de ses effets (soulagement de la douleur, amplification des capacités fonctionnelles, amélioration de la qualité de vie,…) est conservée à distance de la cure (jusqu’à 9 voire 12 mois). Ce bénéfice est facilité et consolidé par la modification des comportements acquise pendant la cure.

Une prise en charge globale du patient

Une prise en charge globale du patient

Avec cette médecine humaniste et holistique, la prise en charge est fondée sur une évaluation globale du patient dans les différentes composantes de sa maladie et des étapes de son parcours de santé. Le Forfait de Surveillance Thermale et ses 3 consultations permettent d’établir une relation particulière avec le patient qui n’est plus centrée sur la prescription de médicaments. Le médecin thermal prescrit les soins, suit le traitement et met en œuvre une démarche éducative qui relève selon les cas de l’éducation thérapeutique du patient ou d’accompagnement thérapeutique, domaines dans lesquels les établissements thermaux, après les hôpitaux,  occupent un rôle majeur. Cette approche pertinente garantit l’inscription optimale du patient-curiste dans le parcours de santé.

Des avantages spécifiques liés à l’organisation de la cure thermale

La planification des 3 consultations au décours de la cure offre au médecin un réel confort dans l’exercice et la gestion de sa vie privée.  Chaque station thermale étant en outre spécialisée (en général dans deux orientations thérapeutiques), la patientèle est d’une grande homogénéité en termes de profil pathologique. Cette caractéristique facilite ainsi l’optimisation de la prescription.

Un environnement stimulant pour l’investissement personnel

Un environnement stimulant pour l’investissement personnel

Le médecin thermal trouve en station un environnement stimulant et une pratique dynamisée par les échanges avec ses confrères et les professionnels de santé. Le renouvellement de la formation initiale et continue (capacité d’hydrologie, D.U. en cours d’évolution vers un D.I.U, DPC) offre de nouvelles perspectives de parfaire ses connaissances et sa pratique. Le médecin qui s’intéresse à la recherche ne sera pas déçu : chaque année, le programme de recherche financé par l’AFRETh  (dotation annuelle de 1 million d’€) permet de financer plusieurs études qui mobilisent des médecins thermaux.

Une médecine plébiscitée par les patients

Une médecine plébiscitée par les patients

*La preuve par les effets : 97% des patients déclarent avoir bénéficié d’effets positifs durables (> 6 mois) consécutivement à leur cure (enquête TMS Healthcare 2006 auprès de 112 000 personnes).

* La preuve par le recours à cette thérapeutique : depuis 2010, la fréquentation des établissements thermaux a enregistré une croissance sur cinq années consécutives (+11.2%). La médecine thermale n’est pas une médecine confidentielle : 550 000 curistes et 200 000 accompagnants fréquentent annuellement les stations thermales françaises. Les perspectives d’évolution démographique des 65 ans et plus, laissent entrevoir qu’une fraction croissante de la population pourrait bénéficier des bienfaits de la médecine thermale.

Un exercice sécurisé par un cadre conventionnel stabilisé

La reconduction de la convention thermale nationale en 2013 pour une période de 5 ans, largement fondée sur la reconnaissance par les pouvoirs publics du SMR thermal, a sécurisé l’ensemble de la filière thermale. La réforme tarifaire introduite en 2014 qui préserve le taux de prise en charge à  65% des soins thermaux, a dégagé une solution qui préserve les intérêts de l’Assurance maladie, des établissements thermaux, des curistes…et des médecins thermaux.

 

Le Forfait de Surveillance Thermale comme base de la rémunération

Le Forfait de Surveillance Thermale comme base de la rémunération

Le médecin thermal perçoit les honoraires du Forfait de Surveillance Thermale, en rémunération de 3 consultations et de la rédaction d’un compte rendu à l’attention du confrère prescripteur de la cure (soit 80 € pour le suivi d’une orientation thérapeutique et 120 € pour le suivi de deux orientations thérapeutiques). Dans le cas où le médecin assure en outre des Pratiques Médicales Complémentaires (PMC) au sein de l’établissement thermal (actes techniques délivrés essentiellement dans le traitement des pathologies respiratoires ou dermatologiques), il perçoit en outre les honoraires liés à l’exécution de ces actes.

La qualité de vie attachée aux villes d’eaux

La qualité de vie attachée aux villes d’eaux

La plupart des stations thermales sont des communes de taille humaine où l’environnement naturel, dimension adjuvante du traitement thermal, a été préservé. Riches de l’héritage architectural et culturel des villes d’eaux, elles offrent un cadre où se conjugue un art de vivre dédié à la santé du corps et de l’esprit.